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union européenne - Page 3

  • Comment contrôler les frontières européennes ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Fabrice Leggeri, l’ancien directeur de Frontex, l’agence européenne de contrôles de nos frontières, à Livre noir, pour évoquer les turpitudes de l'Union européenne en matière de lutte contre l'immigration illégale.

     

                                              

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  • Union européenne et République romaine : même destin ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné récemment par David Engels à la chaîne Haltérophilo et consacré à son essai intitulé Le déclin (Le Toucan/L'Artilleur, 2013), qui a été réédité en 2019.

     

                                              

    " Dans son ouvrage intitulé "Le Déclin", David Engels scrute minutieusement les nombreuses analogies entre le déclin de la République romaine et la crise actuelle au sein de l'Union européenne. De la question des avortements aux défis du mariage et à la baisse de la natalité jusqu'à la célèbre maxime "Panem et circenses", toutes ces similitudes sont explorées. Nous évoquons aussi à la possible cyclicité des époques, avec ses phases distinctes de croissance et de déclin, offrant ainsi une perspective temporelle et historique. Enfin, nous soulevons la question cruciale de savoir s'il convient de décrire le destin de l'Europe comme un acte suicidaire ou un meurtre délibéré. "

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  • Ambition, gesticulation, consolation… ou négociation ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Philippe Duranthon, cueilli sur Geopragma et consacré à l'ouverture des négociations d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Jean-Philippe Duranthon est haut-fonctionnaire et membre fondateur de Geopragma.

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    Ambition, gesticulation, consolation… ou négociation ?

    Lors du Conseil Européen des 14 et 15 décembre dernier, l’Union européenne a décidé d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine (et la Moldavie). V. Zelensky s’est empressé de saluer « une victoire pour l’Ukraine, pour toute l’Europe, une victoire qui motive, inspire et rend plus fort ».

    Vraiment ?

    On peut voir dans cette décision une grande ambition : l’ambition de renforcer l’Europe en lui permettant d’englober tous les pays pouvant être considérés, fut-ce parfois au prix d’un certain effort, comme des démocraties ; l’ambition de manifester sa détermination à se défendre solidairement contre les agressions extérieures ; l’ambition de montrer son unité (même s’il a fallu, pour ce faire, demander à la Hongrie de se livrer à une gymnastique étrange et juridiquement douteuse).

    Mais on peut aussi l’interpréter comme une simple gesticulation : tout compte fait, négocier n’engage pas à grand-chose car les pourparlers peuvent durer longtemps ; la Turquie, avec qui les négociations d’adhésion ont été ouvertes en décembre 2004, en sait quelque chose, de même que la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine et la Géorgie qui, bien que reconnus officiellement candidats, piaffent devant la porte. Ouvrir des négociations, cela permet de faire plaisir à bon compte.

    La décision peut ainsi n’être qu’un lot de consolation. Ce que le président Zelensky veut avant tout, ce qu’il réclame en multipliant les déplacements à Washington (trois en 2023) et dans les capitales européennes, c’est des armes et de l’argent. Or le Congrès des Etats-Unis s’est séparé en décembre sans voter l’enveloppe de 61 Md$ que Joe Biden réclamait pour Kiev et les Européens ne se sont pas mis d’accord pour débloquer l’aide de 50 Md€ convoitée par l’Ukraine. Les premiers, les Etats-Unis, considèrent que la stabilité du Moyen Orient recèle des enjeux bien plus importants pour leurs propres intérêts que la couleur du drapeau flottant sur le Donbass ; les seconds, les Européens, ont déjà puisé autant qu’ils le pouvaient dans leurs stocks d’armes et de munitions et n’ont ni les ressources financières, ni les capacités industrielles pour les reconstituer rapidement et continuer leurs générosités.

    Une « victoire pour l’Ukraine, pour toute l’Europe », vraiment ?

    De toute façon personne ne sait ce qu’il faut entendre ou espérer par « victoire », un concept toujours invoqué mais jamais défini.

    L’important n’est peut-être pas là.

    L’important, c’est tout d’abord, à court terme, de savoir si la décision d’ouvrir les discussions d’adhésion à l’UE est de nature à enrayer la guerre, à éviter de nouvelles hécatombes et de nouvelles destructions et à convaincre les protagonistes d’échanger des paroles et non plus des obus. A cet égard le « déluge de feu et d’acier » qui, si l’on en croit la presse, s’abat depuis la fin décembre de part et d’autre de la ligne de front, et surtout en Ukraine, suffit à laisser penser que l’ouverture des négociations avec l’UE n’a pas plus d’effet que l’interdiction d’acheter des diamants russes, objet du dernier « paquet » de sanctions européennes. C’est que la Russie, sans le dire, a mis en place une véritable « économie de guerre » alors que les Européens préféraient le dire sans le faire. Qu’on le veuille ou non, et l’échec de la contre-offensive ukrainienne l’a montré, la Russie est aujourd’hui en position de force sur le terrain ; elle le sera peut-être demain aussi dans un nombre croissant de chancelleries et d’opinions publiques gagnées par la lassitude ou privilégiant d’autres conflits. Qui peut penser qu’ouvrir aujourd’hui les négociations d’adhésion de l’Ukraine, c’est à dire se priver sans contrepartie d’un élément important de négociation qui serait précieux dans le cadre d’un futur deal global, a des chances d’amener son ennemi à faire taire ses canons et à venir s’asseoir à la table des négociations ?

    L’important est aussi, à moyen terme, de savoir si cette décision d’ouvrir des discussions d’adhésion est de nature à favoriser un équilibre durable en Europe. Car il faudra bien qu’un jour les parties occidentale et orientale du continent européen s’acceptent l’une l’autre et apprennent à vivre ensemble. Un pays (ou un groupe de pays) qui connaît une paix durable est un pays qui a su trouver avec ses voisins un modus vivendi acceptable par tous : cela correspond rarement à ce que lui-même avait au départ souhaité. Aujourd’hui les deux parties du continent ne commercent plus entre elles, n’ont plus de relations culturelles, ne communiquent plus que par des invectives et des menaces. Sous les yeux d’un « Sud profond » indifférent, qui montre clairement son désintérêt, d’un côté le « monde occidental » cherche avant tout à raffermir ses liens et parler d’une seule voix, celle des Etats-Unis, de l’autre côté la Russie renforce ses liens avec Chine, Turquie, Iran, Corée du Nord, pays qu’il serait préférable d’éloigner, et non de rapprocher, de nos frontières. Dès lors, l’entrée de l’Ukraine dans l’UE favorise-t-elle l’établissement d’une paix durable ou éloigne-t-elle cette perspective ? Est-il judicieux d’accroître de près de 1600 km les frontières avec un pays considéré comme un ennemi menaçant ? En outre V. Poutine, s’il contrôle aujourd’hui solidement son pays, n’est pas éternel.

    La revue Foreign Affairs, dont il est peu probable que la rédaction ait été infiltrée par des hackers russes, a écrit en novembre que « l’Ukraine et l’Occident sont sur une trajectoire insoutenable, caractérisée par une inadéquation flagrante entre les fins et les moyens disponibles… Le temps est venu pour les Etats-Unis d’entamer des consultations…». Plutôt que de se rejeter mutuellement la responsabilité du conflit, plutôt que de répéter à l’envi la nécessité de « gagner la guerre », sans d’ailleurs savoir ce que cela signifie, plutôt que de conforter ceux qui, pour des raisons diverses, ont, dans les deux camps, intérêt à ce que la guerre continue longtemps, n’est-il pas nécessaire de chercher à ouvrir des négociations entre les belligérants et, sans doute, ceux qui les soutiennent ? Les dirigeants européens affirment que Vladimir Poutine n’en veut pas. Qui croira qu’engager la procédure d’adhésion de l’Ukraine à l’UE le fera changer d’avis ?

    Jean-Philippe Duranthon (Geopragma, 8 janvier)

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  • A quoi sert la France ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Philippe Duranthon, cueilli sur Geopragma et consacré aux causes de l'impuissance diplomatique de notre pays. Jean-Philippe Duranthon est haut-fonctionnaire et membre fondateur de Geopragma.

     

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    A quoi sert la France ?

    Il fut un temps où la voix de la France portait haut et fort dans la vie internationale, où ses dirigeants n’hésitaient pas à adopter des positions dérangeantes, où, loin de ne penser qu’au court terme, ils montraient les évolutions auxquelles il fallait se préparer, où ils acceptaient que les pays soient régis par des cultures différentes. Pensons à l’œuvre de décolonisation du Général de Gaulle, à sa volonté de voir la Russie derrière l’Union Soviétique, à son discours de Phnom Penh sur la guerre du Viêt-Nam, à sa reconnaissance de la Chine de Mao ; pensons à la réconciliation franco-allemande et au choix d’une Europe respectueuse des nations et organisée autour de pays dont les cultures et les structures économiques sont proches. Pensons aux déclarations de François Mitterrand lors de la « crise des missiles », à son affirmation selon laquelle les Palestiniens doivent disposer d’un Etat. Pensons au refus de Jacques Chirac de participer à la guerre d’Irak et au discours de Dominique de Villepin devant le conseil de sécurité de l’ONU. Pensons à la politique équilibrée menée avec constance au Moyen Orient pour préserver un dialogue entre les forces en présence.

    Le bilan est impressionnant.

    Mais, depuis trop longtemps déjà, les initiatives de la France sont moins glorieuses. Son intervention en Libye n’aura servi qu’à renforcer la présence des terroristes dans le Sahel et à faciliter l’action des passeurs s’enrichissant sur le dos des migrants. L’Accord de Paris sur le changement climatique obtenu lors de la COP 21 est désormais une référence incontournable dans les discours mais n’a guère ému les plus gros pollueurs de la planète.

    Cette fois, le bilan est bien maigre.

    Le résultat de cette évolution est qu’à présent la France ne joue plus qu’un rôle mineur dans le débat international. Elle est impuissante devant les conflits en cours : elle n’a plus aucune influence sur la guerre en Ukraine, elle n’a pu qu’assister en observatrice à la prise de contrôle du Haut-Karabagh par l’Azerbaïdjan, elle n’a plus le poids nécessaire pour œuvrer en faveur d’un dialogue entre les parties-prenantes au conflit du Moyen Orient. Les Etats-Unis et la Chine ne lui accordent pas plus d’importance qu’à n’importe quel autre pays. Son éviction du Sahel montre qu’elle n’impressionne même plus les Etats africains avec lesquels elle a des liens anciens et pour qui elle a combattu. En Europe, la Commission semble davantage sensible aux intérêts allemands qu’aux siens.

    La France a longtemps précédé l’Histoire, aujourd’hui elle ne sait plus, au mieux, que l’accompagner, sans pouvoir influer sur le chemin qu’elle prend.

    Sur le plan diplomatique, la France ne sert donc plus à grand-chose.

    Les causes de cet effacement diplomatique sont nombreuses mais trois semblent avoir joué un rôle majeur :

    – L’incapacité à sortir du consensus diplomatique. La France recherche l’approbation de tous, n’ose plus avoir une voix discordante, considère qu’il faut adhérer aux idées en vigueur, veut être le bon élève de l’« Axe du Bien ». Elle considère que parvenir à un accord est un objectif en soi, quoi que cet accord contienne. Pourquoi, alors, les autres pays s’adresseraient-ils à elle plutôt qu’à d’autres ?

    – L’affaiblissement interne de la France. Celui qui, à l’étranger, entend parler de la France pense grèves, émeutes récurrentes, taux d’endettement excessif, taux de prélèvements obligatoires record, insécurité, saleté de Paris. Dès lors, quel pouvoir d’attraction la France peut-elle avoir, quelle légitimité a-t-elle pour conseiller les autres pays ?

    – L’élargissement continu de l’Union européenne et la volonté de doter la Commission de pouvoirs sans cesse accrus. La nature de la construction européenne a changé ; jusqu’alors il s’agissait de conjuguer les capacités de pays ayant des intérêts communs mais des personnalités et des atouts différents, dans le but d’élargir leur pouvoir d’influence ; désormais, il s’agit de chercher une position commune acceptable par des pays, de plus en plus nombreux, qui ont des cultures et des intérêts disparates : la seule solution dans ce cas est de rechercher le plus petit commun dénominateur, qui n’est généralement pas grand-chose. Pourtant, un message fort, porté par deux ou trois pays (voire un seul) déterminés et engagés n’aurait-il pas davantage d’influence qu’un message faible, porté par une myriade de pays plus ou moins concernés, plus ou moins convaincus ?

    L’énoncé de ces causes montre ce qu’il faudrait faire pour redresser la barre et retrouver davantage d’influence :

    – Ne pas être prisonnier de la bien-pensance, oser émettre des opinions dissonantes.

    – Redresser le pays, remettre de l’ordre dans ses finances et restaurer l’autorité.

    – Ne pas accepter le dévoiement de la construction européenne, refuser que la Commission s’arroge des attributions que les textes ne lui reconnaissent pas (voir l’Ukraine ou le Moyen Orient), mieux défendre les intérêts du pays quand ils sont en jeu (voir les aberrations de la politique énergétique).

    On peut toujours rêver.

    Jean-Philippe Duranthon (Geopragma, 22 octobre 2023)

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  • Union européenne : en route vers la censure ?...

    Le 4 septembre 2023, Nicolas Vidal recevait Claude Chollet, fondateur de l’OJIM, sur Putsch, pour évoquer avec lui le "Digital Services Act" (ou DSA), entré en vigueur ce 25 août au sein de l'Union européenne, qui est une nouvelle offensive pour limiter la liberté d'expression et contenir les pensées qui iraient à l'encontre de la doxa officielle.

     

                                             

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  • Les défis de l'Europe...

    L'Institut Iliade en association avec la Nouvelle Librairie vient de publier un essai de Piettro Ciapponi intitulé Les défis de l'Europe - Les racines d'une civilisation et les limites d'une bureaucratie. Lombard, Piettro Ciapponi est diplômé en sciences politiques de l'université de Milan.

     

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    " Envahie, divisée et culpabilisée, l’Europe semble se résigner à s’effacer discrètement et à sortir de l’histoire. Aux yeux de nombreux Européens, leur continent, mutilé et défiguré par les technocrates de Bruxelles, n’apparaît plus que comme une entité géographique sans frontières ni souveraineté, sorte de prélude à la construction d’un grand espace cosmopolite. Une civilisation aussi ancienne que la nôtre ne peut pourtant pas être réduite à quelques dizaines d’années de piètre gouvernance bureaucratique. L’Europe est avant tout une unité ethnique, anthropologique, culturelle, spirituelle et politique, une unité qui peut devenir un centre dans les eaux agitées et tumultueuses de l’actuel désordre mondial. Et si c’était justement dans une prise de conscience de leurs racines et des défis auxquels leur civilisation est confrontée au XXIe siècle que les Européens pouvaient retrouver le chemin d’une existence propre et originale ? C’est à une juste estimation de ces défis qu’est consacré l’essai de Pietro Ciapponi. Cet essai, écrit en Italie, nous offre une vision lucide des enjeux et des épreuves militaires, écologiques, technologiques et démographiques qui attendent nos peuples et dévoile l’immense potentiel qui sommeille encore en eux. De ce fait, il mérite une large diffusion à l’échelle européenne. Il est temps de reprendre conscience de nos origines et de tracer notre route vers des destinées plus glorieuses. "

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